Covid-19, un test de robustesse inattendu pour l'humanité

Le choc produit par covid-19 sur l'humanité toute entière constitue une perturbation planétaire qui est une chance unique de tester la robustesse de l'humanité, et d'évaluer avec une grande certitude son impact sur une grande partie des écosystèmes terrestres. C'est la première fois qu'une occasion pareille se présente, et elle tombe à un moment où la communauté scientifique dispose d'un maillage de capteurs des paramètres vitaux de la planète très étendu, et de moyens d'analyse très évolués des données recueillies.

17 avril 2020

Blog Sciences

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Covid-19, un test de robustesse inattendu pour l'humanité ?

En physique comme en biologie, et pourquoi pas en sciences humaines, tout système en apparence stable peut être testé en y injectant une perturbation. Cette perturbation doit être suffisamment forte pour que l'amplitude de la réponse du système à la perturbation dépasse significativement le niveau de bruit du système en régime permanent.

La perturbation provoque une réponse transitoire de tous les mécanismes de régulation et de correction du système, qui le ramene progressivement à un nouvel état stable.

On peut analyser la réponse à la perturbation de tous les sous-systèmes constituants le système complexe testé.

La réponse d'un système stable prend généralement la forme d'un sinus plus ou moins amorti dans le temps.

Covid-19 produit un choc sans précédent sur l'activité humaine, et il se trouve que, contrairement à un choc de type cataclysmique comme une météorite par exemple, il ne touche pas directement le reste de la vie de la planète. Donc, la réponse que l'on pourra observer sur les écosystèmes naturels sera due exclusivement et sans contestation possible à la variation de l'impact de la pression humaine sur ces écosystèmes.

C'est l'occasion unique d'évaluer avec certitude notre impact sur la planète et d'en tirer des conclusions justes.

Tous les scientifiques devraient être collés à leurs écrans, l'analyse des données de tous nos capteurs va nous donner des informations fondamentales sur l'humanité, sa stabilité et son impact sur la planète et les écosystèmes naturels qui la font vivre. C'est une occasion unique dans l'histoire de l'humanité de comprendre enfin qui nous sommes et de prendre les bonnes décisions pour l'avenir.

Maintenant, il y a peut être un hic...

Il ne faudrait pas que l'humanité elle-même s'effondre en réponse à covid-19 !

En effet, si l'on observe l'histoire de humanité et son évolution, il semble évident que l'intelligence dont elle fait preuve est pour le moins limitée. Une part importante de la réponse d'un organisme dit "intelligent" à un stimulus ou à un évènement, fait appel à sa mémoire, consciente ou inconsciente. Dans le cas de l'humanité, il s'agit de la mémoire des peuples, de la mémoire des anciens et de la mémoire individuelle.

Si l'on peut assimiler l'intelligence au gain de la fonction de transfert d'un système bouclé "intelligent", où elle joue le rôle d'amplificateur des capacités de réaction, d'anticipation et d'adaptation du système, alors la mémoire est un pondérateur et un amortisseur des réactions de ce même système. Plus l'intelligence du système (son gain) est élevé, plus il est frénétique et plus il doit exploiter sa mémoire pour être stable.

Il y a 2000 ans, et encore aujourd'hui chez les peuples que l'on taxe de "primitifs", la mémoire et le respect des anciens constituaient une part importante de l'intelligence, procurant à ces peuples une stabilité à toute épreuve et une intégration parfaite dans leur environnement.

Mais aujourd'hui et de plus en plus, les humains sont déconnectés de la terre et de la réalité. La part de la mémoire dans leur réflexion et leur intelligence est de plus en plus faible, remplacée par des processus cognitifs visuels et verbaux pléthoriques et à grande vitesse qui rendent plus difficile le recul nécessaire aux prises de décision raisonnées. On ne regarde plus en arrière et l'on n'écoute plus les anciens. Le monde est hors sol, il va de plus en plus vite, sans cesse nouveau et plus virtuel qu'avant, laissant derrière lui les anciens et ceux qui ne s'adaptent pas.

Il y a des indices évidents qui montrent que l'humanité d'aujourd'hui est fortement instable, beaucoup plus instable que l'humanité d'il y a 1000 ans ou même 200ans. Il suffit pour s'en convaincre d'observer la frénésie des médias, ou de regarder les courbes de la population humaine, un paramètre majeur de la stabilité d'une population d'êtres vivants et de son écosystème hôte.

Il est donc possible que covid-19 soit un révélateur inattendu de cette instabilité et déclenche des phénomènes en chaine auto-destructeurs. Lorsque l'on voit aujourd'hui des responsables politiques se quereller et s'accuser mutuellement d'avoir fabriqué un virus dont les probabilités sont écrasantes qu'il soit, comme ses prédécesseurs, peste, grippe et autre choléra, une simple réponse naturelle de la vie à une surdensité locale de population, il y a de quoi avoir très peur d'un hiver nucléaire proche, qui anéantirait bien plus surement que covid-19 une bonne partie de l'humanité.

Mais si l'on prend du recul, c'est peut-être un mal pour un bien, pour notre planète vivante et pour nous. Car il vaut peut-être mieux mourir vite sous un champignon nucléaire que lentement dans d’atroces souffrances sous la chaleur, dans l'eau croupie, les gaz et l'oxygène raréfié ?

Mais je préfère être optimiste et croire que le monde scientifique, enfin réuni, libéré des querelles de chapelles et des projets mortifères (colonisation d'exoplanètes, transhumanisme, fission ou fusion nucléaire industrielle, pesticides, etc) grâce aux résultats sans équivoque du test de robustesse de notre planète et de l'humanité, sera en mesure d'établir et de présenter enfin et d'une seule voix au monde entier, un plan d'action et de sauvegarde réaliste que chacun sera en mesure de lire, de comprendre et d'appliquer.

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